Lettre T : Trace magazine n°1, périodicité inconnue, daté de l'automne 2003, vendu 4.90 euros. Durée de vie 1 numéro. Vous devez vous en douter en découvrant la couverture que ce magazine est la déclinaison papier de la chaîne télé Trace TV.
Je ne sais pas si c'est un bon postulat de départ d'avoir les mêmes racines qu'une chaîne de télévision, mais l'impact visuel de la couverture est bien réel, en kiosque ce magazine était parfaitement identifiable. En toute franchise, encore aujourd'hui, je trouve que la couverture a un véritable pouvoir d'attraction sur moi. Les codes graphiques sont proches de mes goûts, typographie travaillée mais sobre, du dépouillement, de la délicatesse. Mais déjà tous ces éléments soulèvent un premier problème, les téléspectateurs occasionnels ou réguliers de Trace TV, seront perturbés par ce magazine, car il est loin de l'image véhiculé par Trace TV, l'univers reste le même, mais la manière de le montrer elle est différente. L'esprit graphique urbain n'est pas là, fans de hip-hop, rap, électro... passez votre chemin. Surprenant, une tendance commençait à faire son apparition, les photos streetstyle façon Cobrasnake ou Facehunter.
La partie rédactionnelle, elle s'en sort beaucoup mieux, diversité des sujets et des univers urbains traités, ouverture d'esprit. Un univers riche est bouillonnant mais, oui il y a toujours un mais, qui manquait de sujets de fond. La transversalité c'est bien, la consistance aussi, il ne faut pas se reposer uniquement sur les séries photo de mode pour faire un magazine intéressant et moderne. C'est un sujet que j'avais déjà exprimé pour Citybulles il me semble. L'autre question que je me pose, c'est de savoir aussi si nous n'avons pas un problème identitaire de déclinaison du support ? Je m'explique, Trace a de fortes origines anglo-américaine (ce magazine étant encore édité en Angleterre), la France était elle prête à accueillir un tel magazine ? Vous m'en excuserez, mais je n'ai pas de réponse à vous donner.
Pour moi, Trace avait un problème contradictoire de contenu/contenant, une image trop chic pour un univers plus underground plus décalé, je me suis laissé séduire par cette image d'ailleurs, oui l'achat compulsif... mais au bout du compte aurais-je continué à l'acheter, je n'en suis pas convaincu. C'est peut être là que nous avons la raison de l'arrêt de la publication de ce magazine en France.
Ce n'est qu'un au revoir, mais la série "série terminée" touche à sa fin, non ne pleurez pas, je vous reparlerai très prochainement de magazine, mais laissez moi le temps de m'organiser. @ +++
Ours Trace :
Directeur de la publication / Claude Grunitzky
Rédacteur en chef / Jean-Christophe Servant
Direction artistique / Deryck Vonn Lee
Commentaires
Elle est bizarre la couverture je trouve...je ne saurais pas l'expliquer mais c'est bizarre.
@ Sasha la pin-up : je pense savoir, j'ai été obligé de rogner en scannant le magazine, il manque donc un peu de matière des deux côtés de la couverture. Est ce çà qui vous dérange ?
@ +++
j'aime bien l'allure de la fille. oui je sais je suis bizarre des fois.
@ Mariam : mais non, pourquoi tu dis çà ? @ +++
Bonjour, voici mon e-mail
A bientôt! ;)