Il m'arrive de vous parler d'art et même d'art contemporain, un champs souvent investi par les marques luxes et high tech. C'est le cas aujourd'hui avec une exposition qui prendra place au Centre d'Art Contemporain de Basse Normandie du 20 septembre au 7 novembre 2009.
Le Wharf présente le travail de Gilles Ouaki dont la carrière de photographe de presse est largement reconnue (Grand prix Paris Match).. La présence de cet artiste dans la sphère contemporaine n’est pas nouvelle. C’est cette propension à être « chasseur d’émotion » au cours de nombreuses années qui a conduit ce « producteur de dialogues » à élaborer un prétexte de rendez-vous intitulé Bye Bye Polaroïd. Adieu Polaroïd est un aveu d’une mort technologique annoncée de ces clichés instantanés dont la production est arrêtée. C’est également une limite de vie et de stabilité des agents chimiques de ces images qui vont se fondre pour ne laisser peut-être qu’un fantôme, une métaphore sur l’impermanence des choses.
Toutefois, bien avant cette fin annoncée, Gilles Ouaki a construit un lien épistolaire avec un ensemble d’artistes de la scène contemporaine dont les pratiques vont de la peinture à l’installation en passant par la performance et l’hybridation : Orlan, Pierre Soulage, Jean-Paul Goude, Fabrice Hyber, Jean-Luc Verna, Robert Combas, Joël Hubaut, Jacques Monory... Il élabore une relation de partage avec des artistes qu’il aime, qu’il respecte et auxquels il propose de produire quelques clichés qui deviennent le matériel d’une nouvelle oeuvre. Dans une continuité de dialogues par l’image, Gilles Ouaki tire le portrait de celui qui accepte son invitation et n’oublie pas d’être également capturé à son tour par cet objet qui fige des instants.
Leic’art sonne comme un acronyme qui recèle deux des passions de Gilles Ouaki. Tel un entomologiste, sa collection de Leica jalonne tout son chemin professionnel. Devenus obsolètes par l’évolution technologique, nombre d’entre eux sont aujourd’hui des objets inertes, sorte de mémoire pour musées spécialisés. Ici encore, Ouaki préfère confier ses compagnons de route à des artistes afin qu’ils réactivent cet outil professionnel (devenus icône) comme élément central d’une oeuvre dont la singularité de leur dénominateur commun souligne la prééminence de l’image fixe ou mobile. Ce sont environ 30 artistes qui ont ainsi participé au projet Leic’art ; d’Arman à César, de Fromanger à Katya Legendre...
Chères lectrices et chers lecteurs si vous passez par la basse Normandie à cette période de l'année, j'espère que vous irez profiter de cette exposition. (Crédit photo par Leica).
Commentaires
Belles œuvres, dommage que l'exposition ne passe pas à Paris.
Quelle exclu aussi !! Bravo !!
Merci pour cette expo ! ;-)
L'oeuvre de Katia Legendre me fait des frissons dans le dos ! J'ai une histoire particulière aec les poupées ! ;-)
@ Nicolas : merci, oui c'est dommage pour Paris, une nouvelle preuve s'il en est que tout ne se passe pas à Paris. @ +++
@ Gia : rien de grave avec les poupées j'espère ? Rires. @ +++
Y a des jolies choses et des moins jolies. J'aime bien celle avec la poupée, ça me fait penser au film de Stephen King.
@ Angie : Ma préférence va naturellement à Monory, mais je suis sensible à la photo d'Angélique. @ +++
Oh Mon Dieu !
Non ! Pas les appareils ! Arrggghhhh !!
Fred the Mole
PS tu sais comment on fait pour l'IP et le mail ?
@ Fred the mole : je pense que tu dois pouvoir trouver çà dans ton backoffice où sur blog it.
Arrrrrrrrrrrrrghhhhhhhhh non pas les appareils aussi !! Ehehehe. @ +++
Biensûr que si elle passe à Paris !
Nous travaillons avec Gilles OUAKI sur cette exposition. Elle sera exposé à Paris au printemps 2010.
Les dates excates et le lieu seront communiqués plus tard.
@ Laurine : merci pour cette précision. @ +++