Dans l'univers de l'automobile de luxe, c'est un peu l'information capitale de ce début d'année. A quelques semaines du salon international de l'automobile de Genève, Ferrari présente une nouvelle voiture, jusque là rien de très extraordinaire, sauf qu'il y a 4 roues motrices et qu'elle présente l'aspect d'une voiture familiale et là c'est plus que nouveau... mais en fait pas vraiment. Retour en arrière.

Ferrari qui par tradition imagine et fabrique des voitures sportives ou de grand tourisme, possède historiquement quelques perles, des modèles particuliers souhaités par de fortunés clients. Des voitures souvent réalisées à l'unité par le célèbre carrossier Pininfarina, partenaire de Ferrari de très longue date. Il n'était pas certain que 60 ans plus tard, cette forme de voiture que nous appelons shootingbreak (normalement break en trois portes) dit break de chasse en français se retrouve en tant que modèle à part entière dans la gamme actuelle Ferrari.

Le premier modèle se nomme Giardinetta (la voiture du jardinier) sur une base de 212 et datée de 1951. Photo 2

La deuxième est une Ferrari 250 GTO Breadvan (la voiture du boulanger). Photo 3

La 330 Shootingbreak. Photos 4 et 5

La 365 (dite Daytona) Shootinbreak. Peut être que si je vous précise qu'elle était, le modèle, pas cette version, la voiture présente dans la série "Deux flics à Miami", cela vous parlera un peu plus. Photo 1 et 6

La 412 Shootingbreak, étrangement une voiture plus récente mais pour laquelle il y a très peu de photo. La 412, pour ceux qui l'ont vu, est la voiture présente dans le film Electroma des Daft Punk. Photo 7

La 456 GT, ma voiture préférée pendant l'adolescence, voiture d'ailleurs que j'imaginais en shootingbreak avant même de connaître son existence. Voiture qui apparemment était une idée du Sultan de Bruneï qu'il aura aussi en version 456 GTM. Cette voiture, je le précise, n'est pas une vraie "shootingbreak" car elle a 5 portes, les vrais shootingbreak sont des versions dérivées de voitures "coupé". Photos 8, 9, 10

La 612 Shootingbreak par le carrossier hollandais Vandenbrink dont je vous parlais en décembre 2007, est sans aucun doute l'élément déclencheur dans la réflexion de Ferrari de concevoir leur nouvelle voiture. La ressemblance est assez frappante et Ferrari ne devait/voulait sans doute pas perdre un marché en directe. Photo 11

Tout çà pour arriver à la Ferrari FF (je pense que le nom va changer rapidement), un shootingbreak de 660 ch et 4 roues motrices dont nous découvrirons très rapidement plus d'informations. Bel exercice de style qui trouve enfin une place officielle dans l'histoire de Ferrari.