Comme je vous l'expliquais lors de mon billet concernant ma visite dans les ateliers Louis Vuitton à Asnières (l'article est ici), le groupe LVMH offrait l'opportunité au public de découvrir l'envers du décors le 16 et 17 octobre dernier, d'un grand nombre de ses maisons. J'ai pu ainsi après un passage chez Louis Vuitton, poursuivre ma découverte de l'univers du luxe en me rendant au 12 place Vendôme, chez un des plus grands joailliers français, Chaumet.

Je ne vais pas refaire l'histoire de la maison Chaumet, elle est presque aussi longue et intéressante que l'histoire de la France, elle prend en tout cas naissance en 1780, une histoire ponctuée de précieux chapitres et de plus de 2000 diadèmes conçus, la spécialité maison... Rêve de petite fille, rêve de princesse.

La poésie des mots, aigrette, bandeau, couronne, diadème, fender, ferronnière, fourche, kokochnik, tiare, des mots qui définissent des coiffes ou des accessoires pour cheveux de grandes valeurs. C'est irréel de découvrir autant de beauté conçu par l'esprit et la main de l'homme avec ce qu'offre la nature.

Cette journée particulière chez Chaumet, c'était l'occasion de plonger dans un endroit au delà du temps, mais aussi de voir quelques dessins préparatoires, des œuvres parmi les œuvres (les archives en contiennent plus de 400 000), mais aussi d'observer une sélection parmi les 500 maillechorts (des maquettes préparatoires à échelle 1 en alliage de cuivre-nickel) ou encore de se rendre compte du travail réel autour d'un établi sorti tout droit de l'atelier de joaillerie. Un artisanat, un art, qui puise ses racines dans les prémices des premières civilisations. Cela fait des millénaires que l'humanité se pare de bijoux...

À voir l'engouement suscité par Chaumet, 4 heures d'attente étaient nécessaires pour pouvoir accéder à la visite, je crois que la joaillerie continuera de faire rêver encore des générations d'enfants, les uns pour les imaginer, les autres pour les porter...

© photo Chaumet