Avec la collection printemps-été de Balenciaga, je m'autorise une double nouveauté, c'est la première fois que je parle du travail de Nicolas Ghesquière pour l'homme et c'est aussi la première fois que je vais confronter les créations femme et homme pour démontrer une éventuelle cohérence entre les deux lignes d'une même marque.
La ligne homme de Balanciaga (très récente pour la marque, lancée en 2004) remplacera dans l'esprit de certain, à commencer par moi, la période Dior homme sous Hedi Slimane. C'est l'impression que j'ai quand j'observe la collection de cet été. Tout est très près du corps, une mode faite pour des hommes fins, je retrouve le profil Slimane mais dans un univers créatif plus vivant. Certes il n'y a pas d'excès mais tout est élégant, simple, structuré. Une mode désirable pour ceux qui peuvent se le permettre et malheureusement je n'en fait pas parti, même si j'ai un gros faible pour les deux blousons en cuir et le caban. Connaissant un petit peu Balenciaga, j'ai été surpris de ne pas voir d'accessoires dans le look book homme là où toutes les autres marques n'hésitent pas à en sur jouer... pourtant ils existent.
Pour terminer je voulais faire le lien avec la collection croisière femme (plus proche du pap homme) et là je suis confronté à un problème. Si le discours créatif est le même, en couple cela ne tient plus car il y a pour moi un décalage d'âge pour les deux clientèles. La femme Balenciaga sera sur une tranche 30-40, l'homme sera lui sur une tranche 18-25. C'est sans doute une volonté de la marque et du directeur artistique de la maison, mais je n'arrive pas à imaginer, la femme et l'homme Balenciaga marcher main dans la main. Pourtant c'est beau un couple harmonieux et la femme Balenciaga est terriblement séduisante aussi.
© Balenciaga