À plusieurs reprises sur le blog je me suis étonné de la récupération des codes du luxe, de la mode, détournés par des artistes contemporains pour produire des œuvres où la guerre, la violence, la mort n'étaient jamais très loin. En découvrant ce matin le travail de Magnus Gjoen, un artiste londonien d'origine norvégienne, ma perception des choses s'est remise dans le bon sens, cette attirance pour le morbide, existe depuis la naissance de l'art, c'est simplement que les supports, les codes et les appréciations que nous pouvons en faire changent avec les époques !
Magnus Gjoen a été designer et designer graphique pour Vivienne Westwood, il travaille depuis des années sur un projet photographique tellement réaliste que je me suis laissé prendre au piège, parce qu'un pistolet mitrailleur Uzi en porcelaine de Delft ce n'est quand même pas fréquent.
Le résultat, des vanités digitales ! En fait il s'agit de création en 3D sur les quelles sont appliquées des textures, de la porcelaine, des tableaux de la renaissance. Magnus par son projet, souhaite changer la relation qu'ont les gens avec les objets, faire d'objets de destructions, des œuvres fragiles et délicates. Le résultat se traduit par la production de tirages numériques que vous pouvez trouver et acheter sur la galerie en ligne Saatchi - Ici même !
Nous sommes à la croisée des chemins entre la religion, la guerre, la beauté et la destruction dans l'art. Des thématiques abordées par d'autres artistes où venaient aussi se mêler des interrogations sur la société de consommation et sur notre rapport à l'industrie du luxe pour rappel :
Les masques à gaz de luxe de Diddo Velema, l'article.
Les armes de Peter Gronquist et Tom Sachs, l'article.
Les armes de Massimo Gammacurta, l'article.
© Magnus Gjoen - Informations
Commentaires
J'ADORE le travail de Magnus Gjoen.
Superbe.
Merci!
Em