Il y a une constance chez Giorgio Armani, je vais définitevement croire que c'est sa signature mode, il est de près ou de loin toujours ancré dans les années 80, ses silhouettes aux épaules larges, une certaine décontraction dans le style, dans la démarche et cette collection printemps-été 2013 n'y échappe pas !
There is a definite constancy in Giorgio Armani. His fashion signature is, to a large extent, still anchored in the Eighties : wide shoulders, a relaxed style and laid-back presentation. His spring/summer 2013 collection is also in that vein.
Cela n'empêche pas le Pape Giorgio 1er d'être quand même toujours d'actualité et d'avoir ses fidèles depuis plusieurs décennies. De mon côté, j'avancement doucement dans cette religion, avec légèreté et fluidité. Gageons que Armani maîtrise l'amplitude, délicat de ne pas tomber dans la surabondance de tissus, mais lui, il la contrôle. Côté couleur, la collection est neutre et ne cède pas forcément aux sirènes des effets de mode annuels, à noter, le magnifique blouson en crocodile dont les teintes vont du miel à l'or... animal et tellement plus sensuel qu'un imprimé !
La collection femme marche nonchalamment dans le même sillage que l'homme, les même inspirations, la même sensibilité, la même simplicité dans la ligne, le même équilibre. À l'image d'un Ralph Lauren aux États-Unis, je trouve que Giorgio s'offre une liberté par rapport à la mode, il est intemporel et au final traverse les âges. Ses silhouettes femmes en sont pour moi la meilleure transcription.
Pour conclure sur ces collections Giorgio Armani, je trouve que l'harmonie fonctionne bien entre les deux, on a bien la sensation que c'est le même créateur derrière la ligne femme et homme et je suis depuis des années convaincus qu'une maison de mode, de luxe quand elle aborde la création textile ne peut s'épanouir que dans cette osmose. Mais une question s'impose, comment se feront les transitions quand ces grands couturiers qui ont marqué leurs époques ne seront plus là... n'y pensons pour le moment et apprécions.
This does not stop Pope Giorgio I from being always at the forefront and keeping loyal clients for several decades. For myself, I am entering this religion slowly, with lightness and fluidity. Armani is the master of self-control and never falls into over-abundance of fabrics. His color palette is neutral and does not give in to annual special effects; note the wonderful jacket made of crocodile skin in shades that combine gold and honey… real animal and so much more sensual than mere printed fabric.
The women’s collection follows the same path - a similar inspiration, simplicity of lines, and balance. Like Ralph Lauren in the USA, I find that Giorgio has set himself free from fashion; he has become timeless, as evidenced by his female silhouettes.
As a final word on Giorgio Armani’s collections, I will stress the harmony between the men and the women collections; one senses that they are designed by the same man. I have been convinced for years that a luxury fashion house can only flourish in this type of symbiosis. A question remains: how will we manage the transitions when the great couturiers, that have so symbolized their time, leave us? Better not to think of this and to enjoy the present.
© Giorgio Armani