Ai-je encore besoin de vous présenter Hom Nguyen, un artiste dont je suis le parcours depuis maintenant plus de 5 ans. Si comme moi vous le suivez sur les réseaux sociaux, régulièrement vous observez l’avancement de ses différents projets, qu’il a le plaisir de partager avec nous. Au printemps dernier je partageais avec vous sa série « Le combat du siècle » mais peu de temps avant lors de la Art Paris Art Fair 2015, Hom présentait un incroyable et saisissant portrait de sa grand-mère, plus de 6 mois ont passé et ce tableau nous amène aujourd’hui aux confins de l’Asie, avec une nouvelle production artistique troublante et sensible « L’Encre du Mékong ».
Je ne trahirai personne et surtout par Hom en précisant que ses origines familiales prennent leurs racines au Viêt Nam, un pays du Sud-Est de l’Asie où le Mékong vient terminer sa course dans la mer de Chine, après avoir traversé la Chine, la Birmanie, le Laos, la Thaïlande et le Cambodge. En tenant compte de toutes ses considérations géographiques et personnelles, celles de l’artiste pas les miennes, intituler une série de tableaux L’Encre du Mékong nous entraine sur le très sensible cheminement de la réflexion d’un artiste.
Pendant longtemps et je pense que cela sera encore le cas pour encore une longue période, j’ai toujours associé mes émotions artistiques graphiques à un choc esthétique premier, la toute première interprétation visuelle, celle qui vous fait dire qu’une œuvre vous plait ou pas sans autre élément de réflexion. Je dois admettre que notre culture, nos expériences, nos connaissances, conditionnent ce premier émoi, quand on découvre une toile, une sculpture, une photo… pour la première fois. Autant d’éléments qui forcément se retrouvent dans le processus créatif d’un artiste. Je ne suis pas critique d’art, je ne souhaite pas l’être mais il me semble qu’au cours de la vie d’un artiste, à un moment donné, la vie intime, les souvenirs, les émotions lointaines et profondes refont surface. J’espère avoir l’occasion d’en discuter avec Hom un jour.
Le travail pictural de Hom Nguyen me séduit, il possède une maîtrise du trait déroutante et virevoltante, une sorte de chaos graphique, vivant, qui se révèle au finale d’une précision chirurgicale. Pardonnez-moi, je sais que des photos ne peuvent pas retranscrire la totale réalité d’une œuvre, la peinture, le dessin, s’apprécient souvent bien mieux en « vrai ». J’espère donc bientôt pouvoir partager avec vous les informations concernant la prochaine exposition de Hom Nguyen.