Mon premier contact avec un volant Lamborghini remonte à 2012, c'était avec la Gallardo LP550-2 et nous étions déjà au Castellet dans le cadre des Blancpain Series, car c'est dans ce contexte que prend place le Lamborghini Trofeo. L'année dernière, j'avais eu le plaisir d'essayer la Huracan Spyder LP610-4 et en 2015, la Huracan Coupé LP610-4. C'est de nouveau cette voiture que j'ai retrouvé il y a 15 jours. Nous n'allons pas aujourd'hui refaire l'histoire mais partager avec vous les montés d'adrénaline que peuvent provoquer ces voitures me semblait évident ! Comme à chaque fois on attache sa ceinture de sécurité.
Si vous suivez l'actualité du constructeur transalpin vous savez que leur nouveauté c'est la Huracan Performante (640 ch pour 1382 kg), elle était d'ailleurs bien présente au Castellet mais n'était pas mise à la disposition des journalistes, elle restera un privilège des clients et autres VIP. C'est le modèle jaune pris en photo ci-dessous. Elle impressionne et semble taillée pour l'efficacité. Elle est d'ailleurs la nouvelle reine du chrono sur le circuit du Nürburgring avec son chrono de 06:52:01. Ce temps chronométré lui donnant le titre de voiture de série la plus rapide du monde sur ce circuit. De telles performances me laissent rêveur, peut être qu'un jour... je pourrais essayer ce taureau sauvage ?
Mais revenons à notre "simple" Huracan. Je suis plus que convaincu que le passage de Lamborghini dans le giron Porsche-Audi et par conséquent du groupe Volkswagen a été salvateur. Dans les années 80-90, je n'étais pas particulièrement attiré par cette marque et leur philosophie tant esthétique que mécanique à l'époque me semblait hors normes. 20, 30 ans après il faut avouer les choses ont complètement basculé. Tout est au rendez-vous pour séduire de riches et passionné(e)s client(e)s. Elles font tourner les têtes et suscite l'envie comme le désir, ne laissent personnes indifférents.
Au volant c'est une explosion de sensations ! Le moteur de la Huracan, cet incroyable V10 hurle de toutes ses forces à n'importe quel régime. Bien entendu son terrain d'expression favori sera le long et large ruban d’asphalte couleur de jais d'un circuit tel que le Paul Ricard mais malmenée sur les petites routes étroites du Massif de la Saint Baume elle s'en sort à la perfection et qui pourrait la suivre dans de telles conditions, à de telles vitesses et avec une telle sérénité. Sincèrement je ne sais pas. Des coups au cœur elle en donne, un coup de cœur elle l'est c'est évident. Et puis en matière de plaisirs automobiles il faut savoir se montrer infidèle, les plaisirs sont si différents d'un constructeur à l'autre. Un point reste encore en suspend pour Lamborghini, que la marque se forge une véritable identité en compétition automobile bien au delà d'un simple championnat monomarque, la Huracan et l'Aventador le méritent largement. Rendez-vous est pris pour 2018 !
© Photos - Benoît Manfréo - Pierre-Jean Manfréo / Soblacktie