Salvatore Ferragamo : si les anges du désert devaient s'habiller (ne cherchez pas pour "anges du desert", c'est ce que cette première tenue m'évoque), ils choisiraient l'ensemble de la photo. Tout est là, la simplicité, la pureté, l'été, une élégance toute naturelle, un coup de crayon comme un coup de ciseau. Pouquoi faire compliqué quand il est si facile de rendre un homme beau. Oui cet homme est beau.

 

La deuxième silhouette nous fait découvrir un homme plus urbain, présence de la sacoche oversize, un costume gris, chaussures et ceinture assorties, les détails toujours les détails, oui messieurs, notre élégance elle va se nicher là, une pochette, une cravate, une écharpe, des boutons de manchette, une montre, une paire de chaussette, surtout ne pas les négliger.

 

Faites moi la note svp, sortez les housses, car je prends les deux ensembles. 

 

Fendi : simplicité, efficacité, élégance, allure, on sent que Karl n'est pas loin. Ce sont les premières choses qui me viennent à l'esprit quand je vois cette collection.

 

Si je laisse partir mon esprit, j'imagine Steve McQueen dans l'affaire Thomas Crown, ou Jude Law dans Mr Ripley, une démarche une présence, pas besoin d'en faire des tonnes pour être là. C'est l'image que j'ai de l'homme simplement élégant. 

 

Petit tour d'horizon de ma sélection, le pantalon, la ceinture, les chaussures (photo 01), le pantalon, les chaussures, (photo 02), je ne suis plus adepte du gilet (donc je ferais l'impasse), pourtant petit je sais que j'en mettais (achetés par ma maman chez Jacadi, on ne se refait pas !), les lunettes, le costume et les chaussures (photo 03). En fait ce que j'aime dans cette collection, c'est le mélange latin (ce port parfait, le brin de fluidité) et anglais (de la précision et de la retenue dans la coupe). Alors la sobriété de Fendi ?

 

 

 

 

 

Lettre C : Crème magazine n°2, annuel, 2001, vendu 20 euros. Durée de vie, 2 numéros. Magazine luxembourgeois, distribution OFR System.

 

Toujours à la recherche de magazines beaux, rares et très difficilement trouvables, je peux vous dire que j'ai harcelé bon nombre de points presse avant de le trouver. Je crois que pour terminer, je l'ai finalement acheté à Paris chez OFR, directement à la source de distribution.

J'ai eu vent de l'existence de Crème en lisant un article dans un autre magazine (Blast, Wad ou Numéro, cela remonte à trop loin maintenant pour que je puisse vous donner cette information avec précision.

 

Crème, beauty and images, est en fait un magazine d'art, de mode et de make-up, fait par des artistes pour des artistes, n'y voyez là aucune prétention, je ne me considère pas comme artiste, les seules raisons qui font que j'ai ce magazine, sont sa rareté et la beauté de l'objet. Je ne suis pas maquilleur mais avec un tel magazine entre les mains, je me sens l'âme d'un collectionneur.

 

Une direction artistique "pop", un format original, carré, la crème du papier glacé, très peu de mise en page texte, que des séries de photos. Un magazine fait avec passion et plaisir comme seule contrainte (moins de 10 pages de publicité ?). Un ovni dans le milieu de la presse mode, tellement qu'il n'aura existé que deux numéros. La beauté du geste. Autre originalité, deux couvertures et donc deux sens de lecture. A voir entre les mains, pour juger. 

C'est une plongée dans l'univers poétique des créateurs de la scène "Make-up" internationale, Tom Pecheux par exemple (cela aurait été plus simple si je vous avez donné comme nom Fred Farrugia ou Stéphane Marais), une ribambelle de photographes de mode (tous inconnus pour moi, même 10 ans après). Je ne peux pas aller beaucoup plus loin dans mes commentaires (les infos et les points de repères que j'ai dans ce domaine sont trop légers), une chose est sûr, je me devais de vous faire connaître ce magazine car les passionné(e)s de l'univers mode sont nombreux à lire ce blog. Encore 3 magazines disparus à vous faire connaître... et après nous passerons à d'autres magazines qui sont eux bien vivant, mais vivent à l'étranger.  @ +++

 

 

Etro : oui oui, mon deuxième coup de coeur après Burberry. Homme discret qui aime quand même bien que les initiés le remarquent, vous noterez la contradiction. Si je suis adepte des costumes sombre, je sais aussi assumer mes envies de couleurs, oui j'adore le rose et le bleu.

 

Revenons à nos moutons, oui les couleurs des tissus flamboyants de Etro m'ont scotché, elles sont proches de Burberry, mais plus sexy et plus vivantes, corail, safran, mordoré, rose... de quoi me ravir. Des tons sur tons rehaussés, des coupes strictes mais légères, des détails parfaits et exotiques, vite une boutique Etro.

 

Photo 01 : la saharienne, le foulard noué remplaçant la ceinture et le pantalon, quid d'une chemmise marron (couleur du chapeau), parce que là un peu trop de motifs pour moi.

 

Photo 02 : le costume flamboyant (pour Marion), plus envisageable que les jaune et orange  fluo de chez Calvin Klein.

 

Photo 03 : la jupe nouée à l'indienne (merci Christian), la veste, la pochette, la ceinture, le grand chic des maharadjahs. Je m'imagine parfaitement arborant cette tenue en remplaçant la jupe par un pantalon dans le même tissus.

 

Photo 04 : quelle classe...

 

Photo 05 : quelle classe, bis. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dsquared2 : c'est une bonne surprise, je ne m'attendais pas à trouver des choses me plaisant chez les jumeaux, Dean et Dan Caten. En cherchant bien on trouve toujours. Je ne pense pas là non plus être un client de Dsquared2, dans l'ensemble leur production est super tape à l'oeil, trop party boy... chose que je ne suis pas.

 

Pour les deux tenues dessous, j'ai sélectionné ce qu'il y avait le plus proche de moi, dans la photo 01, l'ensemble trench + cravate + ceinture + pantalon + gros sac (rires, n'en déplaise à Rosemary) me convient parfaitement, je change de chemise et de chaussures.

Photo 02, tenue identique à peu de choses près, mais moi qui suis un habitué des jeans levi's, celui là me plaît beaucoup. Ne jamais dire fontaine... Oui je laisse sa chance au produit.

 

Non, ne partez pas, la suite demain. 

 

 

 

Dries Van Noten : de toutes les collections que j'ai pu voir sur menstyle, c'est celle là qui réussi le mieux l'hybridation des époques, oui cette sensibilité année 80 est encore présente, mais c'est une (r)évolution, quelques codes sont là mais on ne nage pas en plein dedans.

 

Les deux trench sont différents de ce que fait Burberry, mais ils offrent une sacré allure et le blazer que je trouve justement subtilement année 80 est d'une élégance remarquable dans sa couleur bleu profond. Je me laisserai bien tenter par les chaussures aussi. 

 

Je ne connaissais pas le travail de Dries et j'avais tord. 

 

 

 

 

Dior Homme : Rendez nous Hedi... je sens que je vais me faire des amis. J'ai cette étrange sensation que Kris Van Assche est plus proche de Dior Homme dans sa collection en non propre que celle faite réellement pour Dior. Surprenant ? Non, non, je ne me suis pas trompé en regardant les collections. J'émettrai donc un petit bof pour cette collection.

Je sais qu'il faut lui laisser du temps pour imposer son propre style et ses références, mais si le changement est trop radical par rapport son prédécesseur, trop loin de ce que faisait Hedi Slimane, je risque de me détourner de Dior Homme. Ils en auront cure et ils auront bien raison.

 

Je serai injuste si je ne vous montrais pas ce costume, par contre peut on enlever les lunettes roses ?