Le sujet maintes fois évoqués avec les personnes du sexe opposé (les femmes), sur trouver une mode acceptable, chic et pas excessive d'un point de vue financier pour les hommes, est un problème épineux. Je ne pourrais pas y répondre en une seule fois et tant que les marques ne se poseront pas la question, il ne sera pas réglé.

J'y suis moi même confronté, même si je suis le principe suivant, "il faut être riche pour acheter de la mauvaise qualité" disait mon grand-père, que je pourrais traduire en substance par "acheter de la bonne qualité plus cher mais qui durera, que de consommer à tout va des merdouilles que vous aller mettre 3 fois et qui se déchireront à la quatrième".

Pierre-Jean, où veux tu en venir ? J'arrive, laissez moi 10 secondes quand même ! Je disais donc, que comme les filles, j'aimerais de temps en temps agrémenter mon dressing (c'est une manière de parler, je n'ai pas de dressing, j'en rêve par contre) avec l'achat de quelques pièces, plus proches de l'achat compulsif (à l'image de ses dames qui ne savent pas résister), mais quand même offrant un semblant de tenue.

Les exemples du jour sont liés à mon passage chez Zara, je n'ai pas trouvé ma taille, mais je lorgnais du côté d'un pull très fin (pas en cachemire), mais tout comme de couleur gold (brun), vendu 39 euros. Dans le sud, l'été sera encore là pendant au moins encore un bon mois donc j'aurais tort de ne pas en profiter, juste un pull fin, un jean et des boots... Mais là ou je suis surpris, c'est d'être tombé sur une réplique de ma veste Gucci de l'hiver dernier et j'ai envie de vous dire, messieurs sautez dessus, parce qu'elle est pas mal du tout et à un prix très raisonnable, 119 euros, petite précision, nous avons acheté la mienne 650 euros en solde (prix non soldé 1300 euros). Je ne connais pas la durée de vie d'une veste chez Zara pour les hommes ? Mais c'est à mon avis une bonne affaire.

Quand je suis à Paris, je ne peux m'empêcher d'observer toute cette agitation féminine. J'ai la sensation qu'avant d'être "rive droite" ou "rive gauche", ces femmes sont avant tout parisiennes.

Il n'est pas difficile de les imaginer discutant et prenant une collation à la terrasse des grands cafés, cachées derrières leurs lunettes de soleil, futiles, légères...

Je repense à cette jeune femme, croisée sur le parvis du musée d'Orsay, elle avait fière allure, une allure fière mais naturellement élégante dans sa robe noire. Sans le vouloir, sans la suivre, nous avons enjamber tous les deux la Seine sur le pont Royal, traverser le jardin des Tuileries. Des images plein la tête de son charme parisien. Oui, j'étais hypnotisé par l'ensemble harmonieux qu'elle formait avec sa robe. Sous influences actuelles et passées, quand moderne et chic se donnent la main. La rattraper, lui prendre la main et lui sourire. Elle se retourna et passa la main dans ses cheveux.

Nous remontons la rue de Castiglione sous les arcades, nos reflets dansant de vitrine en vitrine. Elle décide de tourner dans la rue Saint Honoré, artère mode où s'affronte l'ostentatoire et la discrétion. Elle est arrivée, elle sonne et entre, la porte se referme sur elle, emportant sur son passage ce mystère, son mystère. Disparue, mais pas son parfum qui flotte dans l'air au numéro 72, je détaille les noms inscrits sur la plaque en laiton. Chavernet Paris... La reverrai-je un jour ?