Le ciel pleur et La mer Adriatique se gonfle. Quand Paris brûle, Venise sombre sous les eaux. Plus de 10 ans que je n'y suis pas allé, revoir ma ville et redécouvrir cette sensation étrange de trouver sa place, une autre différente de ses habitudes.

Les palais, les canaux, les chats, les rivas et puis toi. Pas un souvenir, pas un rêve ni une projection, toi et moi de pont en pont, essayant de nous perdre dans les passages. A Venise on ne peut se perdre, nous sommes sur une île. Ce ne sont pas les eaux de Mars mais les eaux de Décembre. Si tu veux bien, attendons que le soleil revienne.

Ps : Le Ghetto, c'est le quartier des forges à Venise...

Marlena Shaw/Women of the Ghetto

Dean Isidro

Les choses se sont arrêtées hier et ces qualités qui te rendaient différente resteront quand même, comme une porte de sortie, comme un billet que je pourrais prendre pour venir te retrouver. C'est une histoire qui ne se termine pas, c'est un recommencement. J'ai encore de l'espoir que me resterait il sinon ? Les doutes planent dans ce regard.

L'ambiance se fait déjà plus douce, serions nous à la croisé des chemins, le moment infime, celui qu'il ne faudra pas laisser passer. Peut être, toujours entrain de se poser des questions me disait elle, pas elle, mais Elle, je lui ressemble. Plein de contradictions, nous sommes des hommes après tout. Il est important qu'elle se fasse connaître, parce que j'aurais du mal à la voir...

Donna Regina/Why

Peter Gehrke

Elle est indépendante (trop sûrement), désirable, intelligente, un charme certain, discrète, une touche de grâce. Des gestes fins et élégants comme ses doigts. Son visage ne s'illuminerait que pour moi. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai cette réflexion, l'ultime élégance, c'est la clarté d'un diamant, la transparence, une glace, le verre avec ce minimum de matière pour accrocher la lumière, suffisamment pour qu'il soit matérialisé, moi qui me croyait invisible, j'arrive à trouver un peu d'espoir dans la transparence ! Optimisme, continuer d'y croire...

Des jours, des semaines et des mois d'absence, insaisissable comme la fumée de sa cigarette. Et si elle aussi se sentait seule, pourquoi ne le dit elle pas ? Je l'entends venir, elle n'est pas seule c'est évident.

Tout est froid, aseptisé autour d'elle, la mélancolie, les doutes, la rendent belle et pourtant je n'aime pas ce mot. L'oeil brillant de larmes elle prend le volant, peut être son aston dbs ? Je ne lui demande pas grand chose, un appel, un message, des mots tracés à l'encre sur un bout de papier. Non, ce sera sans moi.

Ame strong/Tout est bleu (François K remix)

Tom Munro

Pendant 4 jours j'ai senti que j'étais vivant. Découvrir de nouvelles choses, sortir, faire des rencontres, reprendre goût au voyage. L'avion, le train, Paris... dans l'espoir de te voir. Déjeuner avec une connaissance commune, un homme agréable, convaincu comme moi de toutes tes qualités. Nous étions plusieurs à ce déjeuner, des gens biens, une ouverture sur de nouveaux horizons, mais dans un coin de mon esprit, l'attente de ton appel raisonnait depuis la veille.

Amer sensation de penser que cette rencontre n'aura peut être plus jamais lieu. Paris la nuit oui, mais Paris sans toi.