Quand je suis à Paris, je ne peux m'empêcher d'observer toute cette agitation féminine. J'ai la sensation qu'avant d'être "rive droite" ou "rive gauche", ces femmes sont avant tout parisiennes.

Il n'est pas difficile de les imaginer discutant et prenant une collation à la terrasse des grands cafés, cachées derrières leurs lunettes de soleil, futiles, légères...

Je repense à cette jeune femme, croisée sur le parvis du musée d'Orsay, elle avait fière allure, une allure fière mais naturellement élégante dans sa robe noire. Sans le vouloir, sans la suivre, nous avons enjamber tous les deux la Seine sur le pont Royal, traverser le jardin des Tuileries. Des images plein la tête de son charme parisien. Oui, j'étais hypnotisé par l'ensemble harmonieux qu'elle formait avec sa robe. Sous influences actuelles et passées, quand moderne et chic se donnent la main. La rattraper, lui prendre la main et lui sourire. Elle se retourna et passa la main dans ses cheveux.

Nous remontons la rue de Castiglione sous les arcades, nos reflets dansant de vitrine en vitrine. Elle décide de tourner dans la rue Saint Honoré, artère mode où s'affronte l'ostentatoire et la discrétion. Elle est arrivée, elle sonne et entre, la porte se referme sur elle, emportant sur son passage ce mystère, son mystère. Disparue, mais pas son parfum qui flotte dans l'air au numéro 72, je détaille les noms inscrits sur la plaque en laiton. Chavernet Paris... La reverrai-je un jour ?

Lettre B toujours : Bogey magazine n°1, trimestriel daté de juin 2002, puis quadrimestriel, vendu 5 euros. Durée de vie, 6 numéros, le dernier daté de janvier 2004. Bogey est un magazine anglais traduit en français.

N'ayons pas peur des mots, Bogey est un magazine trash, punk, rock, it's groovy baby... "Bogey" pour celles et ceux qui ne le savent pas, c'est quand vous jouez au golf et que vous faites un trou en 5 coups alors que le par est en 4, vous faites donc un coup de plus que le nombre autorisé (c'était une rapide leçon de golf). Vous l'aurez tous compris je vais vous parler d'un magazine de sport, oui mais un magazine lifestyle et mode de sport.

La lettre B, fait son apparition en toute bonne logique alphabétique : Bag magazine n°1, trimestriel daté de l'hiver 2003-2004 et vendu 5 euros. Durée de vie, 7 numéros, le dernier daté de l'été 2005.

Bag pour "Beautiful addresses guide", avec un nom pareil, la cible et l'objectif de ce magazine était précisément défini. Quand j'ai découvert ce magazine lors d'une de mes nombreuses visites hebdomadaires des différents kiosques de presse de ma région, c'est la typographie du nom et le dépouillement graphique de la couverture qui m'ont tout de suite attiré. Sensation confirmée par la direction artistique de la maquette, de la clarté, du rythme, une utilisation de la typographie engageante pour la lecture, une fantaisie maîtrisée, des couleurs modernes. Des séries modes et shoppings elles aussi bien pensées. Un contenant très très efficace, restait à vérifier le contenu !

Elle, ne connaît que le soleil et ne fréquente que des gens comme elle. Elle, aime le brillant, le clinquant, la vitesse, l'océan, le soleil et quelques fois se perdre dans des paradis naturels. Elle, vit à Miami, la Floride, pays de la beauté des corps, des décorts. Elle, est une fille de rêve, bronzée toute l'année, blonde ou brune, suivant les collections. Il lui arrive d'être présente aux défilés, Elle a des comptes chez les grands couturiers. Elle, pourrait être l'héroïne artificielle d'un conte... pas pour les enfants.

Elle me fait penser à Hell, Elle aime la vitesse, Elle avait sa première voiture de luxe à 16 ans. Elle, va vraiment vite. De Palm Beach à Key Biscayne, sur Ocean Drive ou Collins Avenue, Elle, adore rouler avec son dernier bolide, acheté par papa qu'elle ne voit jamais, cheveux aux vents, lunettes de marque fièrement accrochées sur le bout de son nez à peine retouché par le Dr Christian Troy, par contre, Elle, est fière d'afficher son décolleté naturel.