Quand je suis à Paris, je ne peux m'empêcher d'observer toute cette agitation féminine. J'ai la sensation qu'avant d'être "rive droite" ou "rive gauche", ces femmes sont avant tout parisiennes.
Il n'est pas difficile de les imaginer discutant et prenant une collation à la terrasse des grands cafés, cachées derrières leurs lunettes de soleil, futiles, légères...
Je repense à cette jeune femme, croisée sur le parvis du musée d'Orsay, elle avait fière allure, une allure fière mais naturellement élégante dans sa robe noire. Sans le vouloir, sans la suivre, nous avons enjamber tous les deux la Seine sur le pont Royal, traverser le jardin des Tuileries. Des images plein la tête de son charme parisien. Oui, j'étais hypnotisé par l'ensemble harmonieux qu'elle formait avec sa robe. Sous influences actuelles et passées, quand moderne et chic se donnent la main. La rattraper, lui prendre la main et lui sourire. Elle se retourna et passa la main dans ses cheveux.
Nous remontons la rue de Castiglione sous les arcades, nos reflets dansant de vitrine en vitrine. Elle décide de tourner dans la rue Saint Honoré, artère mode où s'affronte l'ostentatoire et la discrétion. Elle est arrivée, elle sonne et entre, la porte se referme sur elle, emportant sur son passage ce mystère, son mystère. Disparue, mais pas son parfum qui flotte dans l'air au numéro 72, je détaille les noms inscrits sur la plaque en laiton. Chavernet Paris... La reverrai-je un jour ?