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Rencontre improbable ou heureux hasard ? Pour vous dire la vérité, c'est en regardant les photos les plus populaires sur Instagram que j'ai découvert le travail de l'illustratrice canadienne Mandy Tsung il y a une petite semaine. Oui je le précise, car j'ai vu aujourd'hui que son travail avait été publié dans l'un des plus gros site web de recherches de tendances. Au Canada et aux Usa elle n'est pas une inconnue, elle a déjà exposé dans des galeries à Vancouver et Calgary entre autres...
Je ne sais pas si c'est le début de l'automne qui n'en n'est pas un, moi qui l'esperait tant indien, mais j'ai envie de prendre le large avec toi. Le temps est gris comme mes yeux quand tu n'es pas là. J'ai fait redescendre la bateau à l'eau, l'hivernage attendra encore. Il faut en profiter tu es là ce week-end.
La mer s'apprécie en toute saison comme les moments passés avec toi, les 15°c ambiants et les embruns nous picotent le visage. Tu es bien couverte, belle dans ton trench de parisienne, écharpe en soie, pull en cachemire, tes gants en cuir et tes ray bans sur le bout du nez, et ce sourire qui habite ton visage en permanence, pourtant tu sais que j'aime tu arbores un visage moins serein.
Cette lumière estivale de fin de journée est la plus belle qui soit. Elle nous plonge dans un bain d'or. Le bateau stabilisé sur sa vitesse de croisière, file à bonne allure sur les millions de reflets étoilés. L'eau et le soleil ne font plus qu'un, la Méditerranée est calme pourquoi rentrer, pourquoi ne pas faire demi-tour, remettre le cap à l'est ?
Il est minuit et j'ai très envie de te voir. Depuis samedi dernier je tourne en rond, c'est décidé je t'appelle. Tu décroches et je t'entends, de toute façon cette conversation ne regarde que nous. Je sais que je viens de te réveiller, je suis à Paris et toi tu es loin, tout au bout de la France, trop loin de moi, seule sur ton rocher, surplombant la Méditerranée. Il faut que tu te recouches, demain matin je serais là, pour prendre le petit déjeuner avec toi.
Je rejoins ma compagne pour la nuit, demain se sera toi. Paris le 05 juillet, 16°c, chez toi il fait 26, c'est encore mon pull en cachemire qui m'accompagne, dans 6 heures, le soleil se lèvera et je serais avec toi. 6 heures, la durée de mon set pour la fluo party, les cd sont chargés et je démarre la voiture.
Il fait un temps lourd et orageux ce soir, je suis seul, bien entendu tu n'es pas là, ton portable débranché, je t'ai déjà laissé 6 messages. Tu ne réponds pas, tu ne veux pas me voir, je ne vais passer mon week-end à t'attendre. Je regarde ma montre, 23h41, je dois prendre une décision, personne, l'appartement est désespèrement vide sans toi. Il y a cette bouteille de champagne qui traîne sur la table basse du salon, ton pull en cachemire en boule sur le canapé... Je me sert une coupe et fini la bouteille.