J'aime bien quand je rentre de Paris vous montrer les quelques modestes photos de streetstyle que j'ai pu faire. Je l'avoue la moisson n'est pas fructueuse, pas parce que je n'ai pas trouvé de style qui me plaisait mais plus parce que je n'ose pas vraiment me jeter à l'eau (dans La Seine !).

Dans l'ordre cela donne des spartiates/sandales vues dans les boutiques Pierre Hardy, au Jardin du Palais Royal que j'aimerais bien voir aux pieds de ma (virtuelle) girlfriend cet été sur une peau de couleur pain d'épices/chocolat/caramel (merci de rayer les mentions inutiles en fonction du degré de bronzage).

La rencontre d'une jeune journaliste du magazine Elle, vue à la présentation de la nouvelle collection Bzero1 chez Bulgari. Une charmante jeune femme qui a assimilé tous les codes de la mode de cet été avec en prime le chapeau "très" Roland Garros. Une tenue féminine, pratique et casual chic, comme j'aime quoi !

Et puis le cycliste dandy sorti tout droit du début du 20ème siècle...

J'aimerais tellement pouvoir vous dire que oui je me suis offert une part de rêve, un rêve que tous les passionnés de chaussures (et même certaines femmes, mais ça c'est un secret jalousement gardé) souhaitent un jour réaliser, goûter au plaisir de se faire confectionner par les maîtres bottiers de la Rue Marbeuf une paire de Berluti.

Pendant ma semaine parisienne, avec des amis blogueurs, hommes de goûts et de bonne compagnie, nous avons eu l'honneur d'être reçus dans les salons de la maison Berluti. Une façon élégante de partager avec nous, tout le savoir faire de la maison, découvrir les innombrables modèles et rêver qu'un jour, à notre tour nous aurions une paire de formes en bois, parfaites empreintes de nos pieds, cézame indispensable pour la réalisation de la paire de notre choix à nos mesures.

La marque Berluti maître parmi les maîtres des patines, ne laisse pas non plus indifférent quand aux formes de chaussures proposées, on l'oublie souvent, mais si la couleur est importante, la forme est souvent déterminante dans le choix d'une paire, une fois la forme idéale trouvée, les amateurs aiment à (se faire faire) avoir la même paire dans différents coloris. Il faut savoir que Olga (directrice artistique, créatrice et descendante de la 4ème génération de la famille Berluti) imagine une vingtaine de modèles unique par an.

Discuter avec les bottiers, les coloristes, apprendre quelques secrets sur le glaçage des chaussures au champagne (de préférence du Ruinart millésimé), rêver d'un jour faire parti du Club Swann... ce sont d'excellents souvenirs que je vais garder précieusement, en attendant le jour où je franchirais à nouveau les portes de ce temple du chic...

Et puis vous savez, chez Berluti les cordonniers sont très bien chaussés !

Dans la suite, comme d'habitude quelques images de la soirée et mes chaussures coup de coeur, les bottines, les mocassins à plumes qui en ont fait craquer plus d'un, les mocassins à pompons... mais aussi le cours de glaçage de chaussures ou Nicolas et Brian se sont parfaitement illustrés.

C'est avec un grand mais alors un très grand soulagement que je vous propose aujourd'hui le retour du questionnaire soblacktie qui plus est le questionnaire soblacktie des créateurs. Le Festival de la mode de Hyères 2010 est passé par là et c'est Yiqing Yin la créatrice (et mannequin) française d'origine chinoise qui a la lourde tache de réouvrir le bal.

 

Je n'ai caché à personne pendant ce festival 2010 que c'était sa collection qui avait ma préférence, à tel point touché par ses créations que je n'ai pas osé aller la voir pour l'interviewer. Poésie, finesse, féminité, accessibilité, éclat, douceur sont les mots qui me viennent en tête pour parler de ses vêtements... des mots qui je pense referont surface à la lecture de ses réponses.

J'ai énormément apprécier le travail de Muccia pendant de nombreuses saisons, classe, moderne et technique, sobre, ultra masculin et puis j'ai le sentiment qu'elle a eu une période complètement décalée, très bobo, trop avant-gardiste, coupe très (trop pour moi) graphique, utilisation de dégradé de couleur (improbable/importable pour moi x2) sur les chaussures, les pulls, les costumes... J'ai donc laissé passé ces collections sans trop de difficulté, mais j'étais déçu de ne plus me retrouver dans cette marque qui a longtemps été ma marque de PAP préférée.

Oui je peux partager avec vous ma joie de retrouver du Prada comme je l'aime, abordable (je ne parle de prix, mais de l'approche du vêtement), élégant mais qui sait garder ce qu'il faut d'avant-gardisme, d'efficacité sans faire mauvais genre comme peuvent l'être certaines créations italiennes. C'est fluide mais tenu et le costume de la photo 2 n'attend que moi ! Prada is back for me.